La Sauvegarde du Nord continue à travailler sur le terrain, au plus près des plus vulnérables. Les populations Roms, qui vivent tout l’année dans une grande précarité, souffre d’autant plus de la période de confinement. Face à l’urgence, nos professionnels ont adapté leur accompagnement.
Avec le confinement, on ne peut plus faire la manche, les activités de débrouille comme la ferraille ont disparu elles-aussi. Avec la fermeture des écoles, c’est aussi la fin de la cantine scolaire et donc l’assurance d’au moins un repas complet dans la journée pour les enfants. En parallèle, beaucoup d’associations d’entraide ont du mettre fin à leurs activités, leurs bénévoles se sont confinés. Cet enchainement de situations, pour des personnes sans solutions de ressources, a eu un impact terrible : la faim.
Tout au long de l’année, la Direction Tsiganes et Voyageurs (DTV) accompagne ces habitants de la Métropole. Les professionnels travaillent avec eux l’accès aux droits, à des logements, des formations, construisent un chemin d’inclusion sociale. Mais face à l’urgence, ils se sont adaptés et ont développé une compétence dans la distribution d’aide alimentaire. Réfrigirateurs, camions, la solidarité entre services a joué à plein. Les équipes se sont divisées en 2 pour éviter d’être trop nombreux à la fois et un nouveau rythme s’est installé.
Le matin, une première équipe va chercher de quoi constituer des colis, grâce à la Banque Alimentaire et à La Pioche, une épicerie solidaire, ainsi que les 4 saisons.Le soutien de L’île de la solidarité est lui aussi précieux.
Là encore, le réseau de solidarité qui se constitue à l’occasion de cette crise sanitaire montre ses effets. Avec des dons comme celui du BioCoop de Villeneuve d’Ascq (photo), des dizaines de baguettes (et de viennoiseries) par Paul, 100 parts de pâtes par Il Trattoria (Villeneuve d’Ascq) et 200 repas fournis par la société Dejbox !
Retour à la DTV pour trier et diviser. Un travail qui se fait bien évidemment dans le plus grand respect des règles sanitaires. Un travail conséquent puisque depuis le début du confinement, ce sont près de 5 tonnes de nourritures qui ont été distribuées !
L’après-midi, la distribution se fait sur les différents terrains. L’expertise des professionnels est un atout majeur, car ils connaissent les différentes familles, leur situation, leurs besoins. Les colis sont ainsi adaptés, avec des couches par exemple. Il y a des terrains qui concentrent plus de difficultés qu’ailleurs.
Pour aider les professionnels dans cet accompagnement et montrer de la solidarité avec les habitants des bidonvilles, il est possible de contribuer à l’achat de repas via une campagne de financement qui a été lancée par la Sauvegarde du Nord et 11 autres associations sous l’égide de la CMAO (Samu Social).
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