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ACTUALITES / Inclusion sociale

« J’ai appris la cuisine, et plus que ça »

Vincent P en a terminé avec sa formation de cuisinier, et avec le diplôme ! L’aboutissement d’un parcours entamé il y a deux ans au sein de La Sauvegarde du Nord, avec à la clé l’apprentissage d’un métier, des projets et plus de confiance en soi.

A 38 ans, Vincent a derrière lui un parcours professionnel complexe : « A la base, j’étais électricien. Mais je trouvais pas de travail et ça coutait cher de payer chaque année des mises à niveau, pour rien. Après, je suis allé à l’usine, pour gagner ma vie, mais je m’y suis fait mal au dos, j’ai dû arrêter. Et à nouveau le chômage, pendant plusieurs années. Et puis Pôle Emploi m’a orienté vers la Ferme des Vanneaux. »

Au sein de l’Atelier Chantier d’Insertion, Vincent se trouve un nouvel objectif, la cuisine. « Moi j’adorais faire la cuisine chez moi, c’était une sorte de passion. Mais là, c’est pas pareil et le Chef Arnaud m’a tout appris. Les bases, les gestes comme la découpe l’hygiène, tout. Et surtout les détails. La cuisine, c’est bien d’être passionné mais il faut être minutieux et bien écouter les consignes ».

Ce nouveau métier, Vincent l’a exercé à la cuisine au DITEP de Sin-Le-Noble, en imaginant et cuisinant, au sein de son équipe, un menu entrée/plat/dessert tous les midis. Une expérience de plusieurs mois qui lui donne les clés pour se décider à en faire son métier : « J’ai trouvé une formation pour apprendre encore plus et avoir un diplôme. Quand je suis arrivé, c’était bien, je savais déjà en faire plus que les autres, c’est valorisant quand même ! Ça m’a permis d’être plus à l’aise. La formation était un peu compliquée à cause du Covid mais heureusement, j’ai pu revenir à l’Item en stage. Et Chef Nicolas m’a aidé à me perfectionner. Et maintenant, j’ai mon diplôme, je suis cuisinier ! »

Au delà du métier, le passage par la Ferme des Vanneaux a permis à Vincent de se construire un projet de vie. « Moi j’étais beaucoup chez moi, à m’occuper de mon fils. Très paternaliste et puis un peu agoraphobie aussi. J’aimais pas voir d’autres gens. Mais travailler en cuisine, ça m’a aidé, une sorte de thérapie quoi. C’est surtout les prestations ! Il faut parler au client, les écouter, se parler en tant qu’équipe. Et je le fais tranquillement maintenant, ça m’a fait du bien, beaucoup de bien. »

Maintenant, Vincent cherche un travail, en espérant que les restaurants puissent ouvrir bientôt. « Ce qui me plaît, c’est ce que j’ai appris ici, travailler des produits frais, associer des saveurs. J’aime bien que ça sente bon et que ce soit joli dans l’assiette. Et puis que ce soit bon bien sûr ! »

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