Ils sont 8 jeunes, accompagnés au sein de la MECS de l’Institut Fernand Deligny, à avoir vécu le confinement entre eux. Un confinement qui est arrivé de façon assez soudaine ! Surtout pour Nolwenn qui se préparait déjà à profiter d’un voyage scolaire, direction Barcelone ! Voyage qui aura duré 2h, avant que le car ne fasse demi-tour.
L’école, ils ont arrêté d’y aller mais ce n’était pas fini pour autant : « tous les matins, il fallait se connecter à Pronote pour suivre des cours ou récupérer nos devoirs. Il y en avait beaucoup mais ce n’était pas plus difficile que d’habitude. On a un ordinateur mais on a aussi et 2 tablettes et 2 smartphones, qu’on nous a donné, ça été super pratique pour suivre les classes en ligne. »
Une journée de confinement, après les devoirs, ce sont des moments collectifs, comme les ateliers cuisine, tous les deux jours environ. Parmi eux, il y a eu un atelier spécial, des cookies destinés aux soignants de l’hôpital St Vincent de Paul « c’est là que je suis né, moi aussi, moi aussi ! ». Si ils ont décidé cela « c’est pour les remercier de tout ce qu’il font, et leur donner du courage. Et on était pas obligé hein ! On l’a fait parce que c’était quelque chose de bien. Et puis Ils nous ont renvoyé une photo pour nous dire merci, c’était gentil. On l’a accroché là. »
Il y a eu des moments de jeu aussi bien sûr. Des jeux de sociétés avec un certain succès pour les Mystères de Pékin et le Dixit et des jeux vidéos, vu qu’on a une PS4. Avec 2 manettes ! « Du coup on peut jouer ensemble »
Et puis, on pouvait pas sortir mais on avait quand même le parc juste pour nous. Et la salle de sport aussi ! On a fait du foot, des parties de cache-cache et même une cabane. On était bien, on s’est même installé une petite piscine une fois. C’était long parce qu’il fallait la remplir avec des seaux et tout. Et ben quand on a fini, même pas une demi-heure après, il a commencé à pleuvoir. Alors qu’il a fait beau tout le temps ! On s’est occupé des animaux aussi, on a des poules (et un coq), des pigeons, des poissons et des phasmes .
Et puis on a regardé les informations, surtout au début. Après ils disaient toujours un peu la même chose. On a regardé le Président aussi, il a dit qu’on était en guerre !
Des professionnels, en plus du personnel éducatif, sont également intervenus pour proposer des activités un peu différentes. Des personnes connues des jeunes pour maintenir un lien et un climat de confiance. « On s’est bien entendu, c’était sympa. Après c’est sur que les copains nous manquent, on peut plus aller au foot, au judo, à l’escalade ! Même le collège ça manque. »
Aujourd’hui, le déconfinement se met en place de façon progressive. « On a encore le parc pour nous, et puis le collège n’a pas repris. Mais on peut sortir, on est allé se promener à la Citadelle, on a fait une balade à vélo de 4h, c’était super. Ça manquait un peu quand même de bouger. Là, on va aller à Phalempin faire une sortit le soir. On a fait une cabane la dernière fois, trop bien. »
« Je sais que ça a fait 2 mois mais c’est passé beaucoup plus vite. Quand on est à l’école, on écrit la date tous les jours. Là des fois, on ne savait plus trop quel jour on était. C’était un peu comme des vacances mais sans pouvoir sortir. Et avec des devoirs.
Mais on a pas eu peur de l’attraper. Au début un peu mais après ils ont dit que c’était bon pour les enfants, alors ça nous a rassuré. »
Et puis, désormais, il est possible de reprendre les visite (les visites familiales), petit à petit.
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